VAN WILKS: 21st Century Blues (2015)

Musicians:

Van Wilks - guitar & vocals
Tommy Taylor - drums & background vocals
Reggie Witty - bass & background vocals
Billy Maosn - keyboards
Charlie Fountain - drums
Dave Ray - bass
Christopher Cross - guitar & background vocals
Mark Epstein - bass
Nico Leophonte - drums
Chris Maresh - bass
Stefano Intelisano - keyboards
Lisa Tingle - background vocals
Scott Laningham - drums
Andy Salmon - bass
Malford Milligan - vocals
Maria Estela Raffone - vocals

Titles:

1. Strange Girl - 3:03
2. Drive By Lover - 3:45
3. Golddigger - 4:15
4. Just Walk Away - 4:45
5. There's a Sin in There Somewhere - 6:14
6. 21st Century Blues - 5:07
7. Who's Foolin' Who - 3:21
8. She Makes Me Crazy - 3:48
9. If I Were a Richman - 4:34
10. Can't Stop Thinkin' - 3:56
11. Livin' On Borrowed Time - 4:58
12.
Midnight Crossing - 4:15

Un nouveau disque de Van Wilks est toujours un événement et son dernier album ne décevra ni ses fans, ni les amateurs de blues rock texan. Seuls les grincheux et les gens de mauvaise foi clameront que « ça sonne comme ZZ Top ! », ceci étant sans doute dû à la voix de l’artiste plutôt qu’à ses compositions ou à son jeu de guitare. Á part cette légère similitude, notre texan reste un guitariste sacrément original. Dès le début, groove et swing sont au programme avec « Strange girl » et son solo fondant avec ce toucher propre à Van Wilks (d’accord, Billy Gibbons avait déjà défriché le chemin des décennies plus tôt). « Drive by lover » recèle une légère influence ZZ Top avec un solo bien dans l’esprit du boogie rock texan. Retour au Texas blues et à son rythme si particulier (bien au fond des temps) avec « Golddigger » et son super solo à rallonge (les mordus de guitare y trouveront leur compte). Vient ensuite un superbe slow mélodique, « Just walk away », à écouter par un après-midi pluvieux en rêvant aux grandes étendues désertiques du Lone Star State. Tout le feeling texan est présent dans le solo de gratte tout en retenue mais qui prend diablement aux tripes. « There’s a sin in there somewhere » débute avec un craquement de vieux disque vinyle et une intro blues au dobro. Puis le père Van part dans un rock endiablé soutenu par une guitare meurtrière. Encore du solide avec « 21st century blues », un titre au tempo médium et aux accords efficaces qui propose des guitares de folie comme on les aime et un solo de slide mélodique d’anthologie. Á noter également le funky « Who’s foolin’ who », « She makes me crazy » (un bon rock Texan avec une guitare “killer”), “If I were a rich man” (une splendide ballade mélodique) et “Can’t stop thinkin’” (une « power pop song » au rythme soutenu qui envoie un solo de six-cordes efficace et technique). « Livin’ on borrowed time », un blues-rock syncopé et enrichi d’harmonies de slide à la tierce sur le break, balance également un solo musclé. Pour finir, l’ombre du vieux Ry Cooder plane sur « Midnight crossing », un titre à l’ambiance « swamp » qui refile des frissons avec une slide envoûtante. On a vraiment l’impression de se trouver au milieu des marais par une nuit sans lune. Ce morceau pourrait servir sans problème pour la musique d’un film. Cette galette possède donc tous les atouts pour séduire : des compositions accrocheuses, des murs de guitares et tout l’esprit du rock-blues made in Texas. En résumé, du grand Van Wilks ! Á écouter en boucle sans aucune modération !

Olivier Aubry